Nous sommes extrêmement nombreux à avoir un problème identique : nos biens et nos croyances ont pris le dessus sur qui nous sommes. Attachés par des choses et des idées, nous sommes enfermés. Enfermés dans un mode de vie qui étouffe notre être intérieur.
Quand nous pensons à changer quelque chose dans notre vie, comme changer de carrière, de relations, etc. Que ce soit un petit ou un grand changement, nous avons peur. Notre esprit nous envoie alors tout un tas de barrières sous forme de problèmes plus ou moins insurmontables. Ceux-ci vont vous faire abandonner votre idée. Vous resterez sagement dans votre zone de confort.
Le plan aujourd’hui, est de comprendre les mécanismes qui vous enchaînent. Que ce soit à des biens matériels, à des boulots qu’on ne supporte plus, à des relations qui nous minent.
En fin d’article je vous dévoilerai aussi une technique que j’utilise. Elle permet de se détacher plus facilement des biens matériels qu’on s’offre au fil du temps.
Mais commençons par comprendre comment nous en sommes arrivés à être enchaînés à tout ce qui compose notre vie.
Pourquoi s’est-on laissé enchaîner sans le savoir ?
- La publicité nous a fait croire que posséder un coupé sport nous rendrait beau
- L’apparence a une haute fonction dans notre subconscient
- L’objet nous renvoie une image de nous-même
- L’ego ne connaît que le passé et a une peur panique de l’inconnu
- Vos croyances doivent évoluer
- Vos vies pro et perso sont dans les mêmes schémas
- Apprenez à analyser les signaux que vous envoie votre cerveau
Scoop ! la pub vous a menti
C’est un fait, la publicité a créé des ravages dans la conscience collective. Et elle a corrompu le rapport que nous avons avec les “choses”. Peu à peu, les outils se sont transformés par la magie de la publicité. Ils sont devenus des objets de désir.
Par des messages savamment préparés et codés, afin que notre cerveau les ingère parfaitement. On nous a appris que posséder une centrale vapeur était un signe de réussite sociale.
Formidable ! me direz-vous. Mon vieux fer à repasser était fonctionnel et remplissait son usage comme convenu. Mais je peux maintenant désirer le nouveau modèle allemand qui vaporise les plis en quelques secondes. Et ça, c’est génial.
On nous a aussi dit que posséder une sportive allemande décapotable vous rendra jeune, désirable et accompli. Que si vous aimiez vos enfants il FALLAIT que vous leur offriez les super céréales de grande marque au petit-déjeuner ! Que vous habiller avec la dernière collection de chez “machin” allait vous rendre beau/belle et bien dans votre peau.
Est-ce que tout ça (et tellement plus) s’est révélé vrai ? Votre vie a changé ? Est-ce que vous vous êtes senti accompli et heureux grâce à une possession matérielle ? Ou est-ce que ça n’était qu’une joie de court terme ? Une joie qui s’est dissipée rapidement et a laissé place à un vide qui allait vite devoir être comblé par une nouvelle possession ?
L’apparence a une haute fonction dans notre subconscient
Pourquoi votre banquier est-il en costume ? Parce que ça renvoie une image de sérieux, de pondération, de maîtrise et de réussite.
Chaque objet, chaque tenue, chaque choix que nous faisons nous conditionne dans le regard de l’autre et dans notre propre regard. Nous associons des images mentales à chaque objet et attitude qui nous entourent en fonction de notre compréhension du monde.
Un banquier en tee-shirt n’est pas forcément un mauvais banquier. Il s’est peut-être juste renversé une tasse de café sur la chemise. Bien sûr, dans ce cas nous pourrions dire que c’est un banquier maladroit.
Il y a des choses que nous considérons comme des marqueurs de réussite. La question est de savoir si ces choses sont vraiment importantes pour nous. Dans le cas contraire, elles servent juste à nourrir notre égo.
Au sujet de votre apparence, avez-vous remarqué comme vous vous sentiez mieux quand vous preniez soin de vous ? Que vous aviez bien plus d’énergie quand vous vous habillez le week-end plutôt que de rester en pyjama ? Apprenez à jouer de votre propre apparence pour vous mettre dans un état optimal !
Les objets nous renvoient une image de nous-même
Si vous prenez le temps d’analyser votre comportement en profondeur, vous vous apercevrez que ce n’est pas l’objet et le fait de le posséder qui vous rend heureux lors de l’achat. C’est l’image que ça vous renvoie de vous.
Vous achetez un bon costume, de belle qualité pour le travail sans que ça soit nécessaire. Est-ce que c’est pratique ? Allez-vous pouvoir le nettoyer facilement ? Est-ce qu’il est aussi confortable que votre ancienne tenue ?
Sinon, je suppose par contre qu’il vous renvoie une image forte de vous-même. L’image de quelqu’un qui a réussi. Vous faites tourner les têtes et vous ne vous laissez pas marcher sur les pieds.
Ça marche pour un costume comme pour 99% de nos achats. Nous sommes même prêts à faire l’impasse sur le pratique si notre ego peut obtenir une part plus importante du gâteau dans la transaction.
C’est normal. Nous cherchons à avoir une vie épanouie et nous voulons transmettre aux autres et à nous-mêmes une image positive. La publicité a fait un travail énorme pour que ce que nous considérons comme facteur de réussite soit matériel plutôt qu’intellectuel ou vivant. Posséder plutôt que voyager, tenter de nouvelles et atypiques expériences.
On désire aussi posséder un objet pour le désir qu’il va susciter chez l’autre. Et ce désir de l’autre va nourrir notre égo, car on marquera alors notre réussite face à lui.
On se retrouve donc à s’acheter, parfois même à crédit des objets qui ne nous rendront pas heureux ni épanouis sur le long terme. Uniquement pour qu’ils renvoient à nous-mêmes et aux autres une image positive un bref instant. Quand je dis bref instant, c’est parce que bien entendu, l’objet en question va se démoder. Dans un an, plus personne ne désirera ce que vous avez acheté. Que ce soit une théière un fer à repasser une Clio en panne, un costume bleu, que sais-je encore.
C’est comme ça que ça marche. On vous fait admirer une mode, rêver d’un objet, puis il est remplacé par un autre. Le monde sera passé à une nouvelle lubie. Vous n’aurez plus qu’à recommencer ce manège si vous voulez à nouveau nourrir votre égo de cette manière.
Si on compare ce type d’achat avec de la nourriture, alors vous nourrissez votre égo avec des cheeseburgers tous les jours. Est-ce que sur le long terme cette technique va le garder en bonne santé ? Pas sûr…
Votre égo ne connaît que le passé et a peur de l’inconnu
Mais, au fait !
Pourquoi la plupart d’entre nous ressentent-ils de l’attachement pour des choses ? Choses qui dans l’immense majorité des cas ne leur sont pas essentielles (que ce soit matériel, professionnel ou relationnel) et entravent même parfois leur bien-être ?
Et bien, c’est à cause de deux fonctions fondamentales que nous avons entretenues depuis la naissance dans notre façon de s’identifier et de voir le monde.
L’instinct de survie
La première, totalement ancrée en nous depuis la nuit des temps, c’est l’instinct de survie. Depuis les origines de l’humanité et jusqu’à quelques siècles en arrière encore, sortir des sentiers battus était synonyme de danger de mort.
Dans un passé pas si lointain que ça, ce danger était représenté par la faune qui peuplait la Terre à nos côtés. Avant qu’on en fasse un gigantesque cimetière de goudron et qu’on s’autoproclame maîtres de l’univers. Le danger était imminent, violent, mortel et la moindre initiative novatrice pouvait être fatale.
Puis, en peu de temps, comparativement à la longueur de l’histoire de notre espèce, nous avons accompli des prouesses. La maîtrise des outils et armes, la médecine et la technologie nous ont permis d’éradiquer la majorité des dangers primaires. Nous en avons créé d’autres biens plus redoutables à court terme, mais ça, c’est une autre histoire.
Le problème, c’est que tout est allé très vite. Trop vite sans doute. Nos cerveaux n’ont pas eu le temps d’assimiler ce brusque changement et ont dû s’adapter tant bien que mal.
Notre besoin de sécurité vital, autrefois préservé par notre instinct de survie s’est transformé en besoin de sécurité matériel. Depuis l’industrialisation massive de notre civilisation, les choses ont changé.
Le matériel a pris une telle place dans notre société que nous sommes passés de danger de mort, à danger de perte de confort. Le tout bien sûr, largement accompagné par les publicitaires. Ceux qui nous ont martelés de toutes les façons possibles qu’il faut posséder pour Être.
Le danger de cette façon de procéder, c’est que votre instinct vous envoie alors naturellement vers l’attachement à des objets ou des contraintes plutôt que de vous faire désirer des expériences de vie.
Notre égo
La seconde fonction qui a un impact gigantesque sur notre façon de voir le monde c’est notre égo. Et sachez qu’il n’est pas votre allié.
Il fait tout son possible pour nous conserver dans une situation qu’il a parfaitement en main. Son principal défaut est qu’il vous force inconsciemment à choisir la facilité dès qu’un choix se présente.
Choisir la facilité ça peut vous paraître génial ! Voilà enfin quelqu’un… Ou plutôt quelque chose, qui se préoccupe de votre bien être ! Ce que vous n’avez pas vu venir c’est que votre égo a deux frères : Procrastination et Zone de confort.
Ensemble ils vont vous faire préférer l’émission de télé-réalité plutôt que le livre (et si vous avez lu cet article, vous savez que lire est capital !). Ils vont vous faire rester au lit le dimanche matin plutôt que d’aller faire du sport.
Mais pire que tout !! Ils vont vous empêcher de faire les changements que vous voulez dans votre vie. Ils vous lancent tout un tas de peurs afin que vous abandonniez votre idée.
Tout changement va être générateur de stress, car il vous fera sortir de votre zone de confort. Ce qui n’arrange pas du tout votre égo qui va donc vous envoyer vers la procrastination.
Beau travail d’équipe n’est-ce pas ?
Vos croyances doivent évoluer
Pour voir le problème d’un peu plus haut, gardez en tête que votre zone de confort est manipulée par ce que vous voyez autour de vous. Ce sont vos croyances qui fondent le monde dans lequel vous vivez.
Ces croyances sont construites par votre passé. Tout ce que vous avez vécu et vu a été analysé par votre cerveau. Il a créé une image du monde qui vous est propre.
Si on vous a répété chaque jour « le monde est un gâteau de merde et qu’il faut en bouffer une cuillère tous les matins. » il y a de très fortes chances pour que votre vision soit assez pessimiste et démoralisante.
Si vous vous entourez de gens qui pensent autrement, vos croyances vont évoluer et vous allez voir le monde différemment. Vous trouverez les solutions et vous avancerez.
Comme je le disais dans l’article consacré aux relations qui boostent, si vous voulez entreprendre, entourez-vous d’entrepreneurs. Si vous voulez investir en immobilier, entourez-vous d’investisseurs. Si vous voulez une vie grise ou rien n’est possible, entourez-vous de pessimistes (il y en a des tas partout autour de nous).
Vos vies professionnelle et personnelle sont aussi sous influence
Tout comme nous nous attachons au matériel, nous nous attachons à des situations. Même si elles sont néfastes, par peur de l’inconnu.
Nous allons choisir de rester avec une personne avec laquelle on est depuis longtemps parce que c’est confortable. Même si on sent qu’il n’y a rien à sauver et que les choses ne s’amélioreront pas. C’est comme ça que je suis personnellement, resté bien trop d’années avec une personne qui ne me correspondait plus jusqu’à ce que ça finisse mal pour tout le monde.
On reste dans un boulot qui ne nous plait plus depuis longtemps. Après tout on a un CDI et qu’on a très peur de perdre ce semblant de sécurité. Florence, est restée 8 ans dans une boîte qui ne lui apportait plus rien. Ça lui provoquait même une forte angoisse ! Puis elle a réalisé qu’il était temps de passer à l’étape supérieure de sa vie.
Quand vous aurez fait le point sur qui vous êtes, ce que vous voulez devenir et comment vous voulez utiliser la tranche de vie qu’il vous reste, vous devrez faire des choix. Ils seront parfois radicaux, mais ils seront toujours absolument nécessaires.
C’est de votre vie qu’il est question. Ne succombez pas aux peurs qui vous font rester petit et sage. Ne vous laissez pas l’opportunité de vous retourner dans dix ans et d’être rempli de regrets. Car vous n’aurez pas avancé vers vos rêves.
Analysez les signaux
Pour résumer, ce que vous devez faire, c’est comprendre les signaux. Votre instinct et votre égo vont vous envoyer des peurs pour vous clouer là où ils vous croient en sécurité. C’est à vous d’analyser ces peurs et d’y faire le tri.
N’oubliez pas que ces signaux ne vous veulent pas consciemment du mal, au contraire ! Si vous vous demandez si vous pourriez sauter du troisième étage, tout de suite vous allez recevoir un signal qui va vous dire “Si tu fais ça, tu es mort”. Je vous donnes un secret : vous avez tout intérêt à écouter ce signal. Il est rationnel et cohérent.
Si par exemple vous voulez quitter un CDI.
Votre cerveau va vous envoyer à nouveau des signaux forts comme “Tu ne trouveras pas d’autre boulot”, “tu n’es pas si mal ici” même si vous êtes en souffrance depuis des mois, etc.
Vous devrez donc analyser ces signaux. Comprenez que, même si votre cerveau essaie de vous protéger en vous gardant bien au chaud dans sa zone de confort, il est temps pour vous d’aller de l’avant.
Dans le prochain article
Pour ceux qui veulent continuer leur périple, cet article est en deux parties.
Voici ce que vous trouverez dans “Êtes-vous esclave de votre mode de vie ? 2/2”
- Nous continuerons notre chemin à la poursuite de la compréhension des choses qui vous enchaînent malgré vous.
- Vous apprendrez à faire la différence entre désir et attachement
- Voir sous un nouveau regard une technique que l’on connaît tous mais qu’on met trop peu en application.
- Quelles sont les valeurs du succès
- Une technique que j’utilise pour m’offrir et vivre ce que je veux sans m’attacher ou regretter.
On se retrouve de l’autre côté !
Samuel Longin